Bien se préparer à la confession

Le péché mortel est tout péché ayant pour objet une matière grave et que l’on commet en pleine conscience et avec un entier consentement. Si l’une de ces trois conditions manque, il ne s’agit pas d’un péché mortel, mais tout au plus d’un péché véniel (voir ci-dessous). Le péché grave a pour effet de chasser Dieu, avec sa grâce et son amour, de nos âmes.

Le péché véniel diffère fondamentalement du péché mortel. On commet un péché véniel quand l’acte concerne une matière légère, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement. Le péché véniel affaiblit la charité et entrave le progrès de la vie morale.

Les péchés mortels que nous n’avons pas encore confessés et dont nous nous rappelons, après un examen de conscience approfondi, doivent être confessés. C’est le seul moyen ordinaire que nous ayons pour être pardonnés de nos péchés mortels. Quant aux péchés véniels, leur confession est vivement recommandée par l’Église. Même si cet aveu n’est pas strictement nécessaire, il nous aide à former notre conscience, à lutter contre nos mauvais penchants, à recevoir la guérison du Christ et à progresser dans la vie spirituelle. Mais n’essayez pas de vous souvenir de chaque péché véniel, cela pourrait tourner à l’obsession et créer ainsi des « scrupules ». (Voir Code de droit canonique, n° 988)

Le regret est le sentiment naturel que nous éprouvons lorsque nous réalisons que nous avons fait quelque chose de mal. On peut en dire autant de la contrition, mais celle-ci ne porte pas seulement sur ce que nous avons fait de mal, mais aussi et davantage sur qui nous avons offensé. La contrition est la prise de conscience que nous avons causé du tort à Dieu par nos péchés, allant de pair avec la résolution de ne plus recommencer. La contrition commence donc par un sentiment négatif de regret ou de culpabilité, mais nous amène à demander et à recevoir le pardon de Dieu qui nous libère, même de notre sentiment de culpabilité. C’est donc extrêmement positif !

Nous faisons la distinction entre contrition parfaite et imparfaite. Notre contrition est parfaite lorsqu’elle est le fruit de l’amour envers Dieu : quand nous nous rendons compte à quel point Dieu nous aime, nous voulons lui offrir tout notre amour en retour et nous éprouvons une grande aversion à l’égard de nos péchés, qui nous détournent de son amour. À elle seule, la contrition parfaite suffit pour obtenir le pardon de nos péchés, même mortels, encore avant d’aller nous confesser. Pourtant, nous y aspirons et nous y allons parce que nous ne sommes jamais sûrs que notre contrition est parfaite.

Notre contrition est imparfaite lorsqu’elle découle non pas tant de notre amour pour Dieu que de l’aversion de nos péchés ou de la crainte du châtiment divin. Heureusement, la contrition imparfaite suffit pour être pardonnés en confession, car elle est quand même motivée par la crainte d’être séparé de Dieu. Mais voici la surprise : par la confession Jésus fait en sorte que notre contrition imparfaite devienne parfaite aux yeux de Dieu, car il complète ce qui manque encore à notre contrition. Oui, c’est vraiment le BON Dieu ! Voir Catéchisme de l’Église catholique, n^os 1451-1453.

Le Code de droit canonique précise (n° 983) que « le secret sacramentel est inviolable. » Tout prêtre est tenu de garder un silence absolu sur les péchés dont il a pris connaissance pendant une confession. Des sanctions sévères, telles que l’excommunication, sont prévues en cas de violation du secret. (Voir Code de droit canonique, n° 1388)

Beaucoup aiment se confesser dans un confessionnal, par respect pour le caractère sacré du sacrement, par habitude ou par souci de discrétion. En principe, on peut se confesser n’importe où. Pourtant, dans chaque église, il doit y avoir au moins un confessionnal bien visible, muni d’une grille fixe séparant le pénitent du confesseur, parce que c’est l’endroit le plus approprié pour administrer ce sacrement (voir Code de droit canonique, n° 964). Si cela vous dérange, vous pouvez demander au confesseur d’entendre votre confession à un autre endroit. Mais essayez donc de vous confesser une fois dans un confessionnal, cela pourrait vous plaire !

Le Décalogue n’a absolument rien perdu de son actualité. Cependant, Jésus lui a donné une signification plus large et plus parfaite, en orientant ces commandements vers la purification de notre « monde intérieur » ; avec lui, il ne s’agit plus de simples exigences minimales à remplir, mais de façons concrètes de vivre le double commandement éminent de l’amour de Dieu et du prochain.

Vous pouvez utiliser les Dix commandements comme guide pour faire votre examen de conscience.

Une version facile à retenir a été composée à des fins catéchétiques :

Tu aimeras Dieu par-dessus tout.
Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect.
Tu sanctifieras le jour du Seigneur.
Tu honoreras ton père et ta mère.
Tu ne commettras pas de meurtre
Tu ne commettras pas d’actes impurs.
Tu ne voleras pas.
Tu ne mentiras pas.
Tu ne te laisseras pas aller à des pensées ou des désirs impurs.
Tu ne convoiteras pas le bien des autres.

Voir Catéchisme de l’Église catholique, n^os 1422-1498 et 1854-1864, et Compendium du Catéchisme de l’Église catholique, n^os 296-312 et 394-396.