Pendant la confession

On ne saurait trop insister sur l’importance de la contrition, en particulier sur son aspect intérieur : la conversion de nos cœurs à Dieu, le rejet de nos péchés et le désir de changer de vie. Cet aspect est en grande partie l’œuvre de Dieu dans nos cœurs. Mais nous ne serions pas pleinement humains – union entre un corps et une âme – si nous ne voulions pas exprimer notre repentir. C’est pourquoi le rituel prévoit que le pénitent prononce un acte de contrition. Utilisez l’acte de contrition de votre choix : un acte de contrition traditionnel (voir ci-dessus) ou un texte évangélique tel que la prière dite « du cœur » ou « prière de Jésus » : « Jésus, Fils de Dieu Sauveur, prends pitié de moi, pécheur. » Elle s’inspire des paroles du publicain repenti (Lc 18, 13) et de l’aveugle Bartimée (Lc 18, 35-38).

La contrition n’est pas une question de sentiments ou de larmes. C’est la prise de conscience que nous avons offensé Dieu par nos péchés, à laquelle s’ajoute la résolution de ne plus recommencer. Si ce processus s’accompagne de sentiments de tristesse ou de larmes, tant mieux : c’est un cadeau de Dieu pour lequel nous pouvons le remercier. Mais leur absence ne signifie pas que notre repentir n’est pas sincère.

Nous pouvons résumer les caractéristiques d’une bonne confession par la règle des « quatre C » : complète, concise, concrète et claire. Complet signifie que nous ne dissimulons pas délibérément de péchés mortels. Concis veut dire que nous allons droit au but, sans nous perdre dans des détails ou des justifications inutiles. Concret signifie que nous nommons les péchés par leur nom, en précisant leur nombre dans le cas des péchés mortels, pour montrer que nous en comprenons la gravité morale. Clair veut dire que nous évitons un aveu trop flou ou trop général.

À la fin de la confession, le prêtre impose une pénitence appropriée : une prière, un sacrifice ou une bonne œuvre, qu’il est préférable d’accomplir le plus vite possible afin de ne pas l’oublier. Est-ce que, sans cela, je ne suis pas pardonné(e) ? Si, mais de même que toute guérison doit être suivie par une période de convalescence, nous devons récupérer après le pardon. « L’absolution enlève le péché, mais elle ne remédie pas à tous les désordres que le péché a causés » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1459). Eh bien, la satisfaction veille à ce que nous restaurions l’ordre là où il y a encore du désordre (par exemple en offrant une prière pour la personne que nous envions). Nous accomplissons également la pénitence pour réparer l’injustice faite à Dieu, qui ne peut rester impunie (par exemple, un avortement qui a coûté la vie à un enfant de Dieu). Dans ce contexte, on parle de purification des « peines temporelles » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1472).

Oublier de dire un péché véniel dans la confession n’est pas un problème parce qu’il n’y a pas d’obligation de tous les confesser. En revanche, si, par oubli ou par ignorance, nous omettons d’avouer un péché mortel, il va de soi que nous devrons le mentionner dans la confession suivante. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’aller immédiatement se confesser à nouveau, car nous ne l’avons pas fait exprès et nous n’avons pas chercher à dissimuler. En revanche, la dissimulation délibérée d’un péché mortel altère la confession et la rend invalide ; nous devrons donc répéter cette confession, en mentionnant tous les péchés déjà confessés plus le péché tu.

La honte est un sentiment désagréable qui naît chez tout être humain normalement constitué lorsqu’il prend conscience que lui-même ou autrui a fait quelque chose de répréhensible. Si votre conscience est bien formée, vous éprouverez de la honte pour les actions moralement mauvaises, et non pour les actions « neutres » ou bonnes. Mais attention, le sentiment de honte ne suffit pas pour savoir si une chose est vraiment bonne ou mauvaise. C’est la tâche de la conscience d’en juger. La honte est comme un voyant qui s’allume sur votre tableau de bord pour vous pousser à vérifier la pression des pneus ou le niveau d’huile afin de pouvoir poursuivre votre route en toute sécurité. En d’autres termes, elle est très utile si elle fait fonctionner votre conscience et si elle vous aide à corriger ce qui ne va pas… De cette façon, vous vous débarrassez en outre de vos sentiments de honte ! Autrement dit, la confession peut être le meilleur moyen de ne plus ressentir cette honte.

Voir Catéchisme de l’Église catholique, n^os 1422-1498 et 1854-1864, et Compendium du Catéchisme de l’Église catholique, n^os 296-312 et 394-396.